PUBLIE LE 01/06/2023 par Lison Bourgeois - 2323 vues
Depuis février, un bras de fer s’est installé entre le ministère de l'Éducation nationale et les syndicats enseignants à propos du “pacte”. Ce dispositif a pour objectif de remplacer les professeurs absents par d’autres professeurs du même établissement, contre une rémunération. Le directeur académique en Savoie félicite une revalorisation salariale importante.
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Le jeudi 20 avril, lors d'un déplacement dans l'Hérault, Emmanuel Macron se félicite d’une hausse inédite des rémunérations pour les enseignants. Une augmentation qui sera soumise à des missions supplémentaires de remplacements, soutien aux élèves ou aide aux devoirs. Un nouveau dispositif, appelé “pacte”, qui offrirait une hausse de l'ordre de 10% en moyenne par rapport au salaire annuel brut moyen des enseignants, en fonction de contreparties.
Pour Yohan Audebert, professeur d’arts plastiques au collège en Savoie, le pacte est “avant tout une réponse politique”. Concrètement, ce seront les chefs d’établissements qui répartiront les remplacements avec les enseignants signataires du “pacte” en fonction de leurs emplois du temps.
“Un professeur qui a signé le pacte sait qu’il doit 18 heures de remplacement minimum sur l’année. Donc, par exemple, s’il commence à 8 heures du matin et qu’il croise le chef d’établissement. Ce dernier pourra lui demander de remplacer un collègue qui est absent dans la journée sur un créneau précis. À partir du moment où l’enseignant a signé le pacte, il est obligé de répondre favorablement à cette demande”, observe le professeur savoyard Yohan Audebert.
Le Directeur académique de la Savoie, François Coux pointe du doigt dans le discours de l'enseignant “un petit mélange de caricature, de mauvaise foi et d’absence de lisibilité de ce que l’on peut faire ensemble par l’intelligence collective qui caractérise très souvent le fonctionnement des établissements”. Il en conclut : “Je crois foncièrement non seulement à l’autonomie de l’établissement, mais aussi au bon sens des équipes et du chef d’établissement.”
Le Pacte, une nouvelle formule de permanence encadrée par des enseignants ?
Au-delà du casse-tête organisationnel pour les établissements, c’est l’abandon de la “continuité pédagogique” que regrette Yohan Audebert. En effet, un professeur de mathématiques pourra remplacer un professeur d’anglais absent sans avoir eu le temps ou l’occasion de préparer le cours en amont. “L’enseignant remplaçant ne sera pas nécessairement un enseignant qui fait partie de l’équipe pédagogique de la classe. Le chef d’établissement peut décider que ce remplacement doit vraiment être fait pour apaiser les tensions vis-à-vis des parents d’élèves qui rouspètent parce que leurs enfants ont trop d’heures de permanence ou pour alléger le service de vie scolaire qui peut être dépassé”, craint Yohan Audebert.
Selon lui, le cours pourra alors se transformer en heure de soutien ou de révisions. “On va simplement occuper les élèves”, observe-t-il. Un “maquillage”, selon ses mots, qui consiste à supprimer les heures de permanence par des heures en présence d’un enseignant. Une fois encore, le directeur académique de la Savoie, François Coux, ne partage pas cette observation. Il clarifie l’intention du pacte au micro d’H2O : “Il ne s’agit pas de faire de la bidouille juste pour mettre un adulte devant un élève. On réussira notre pari si on allie continuité et qualité de la séquence pédagogique”. Pour François Coux, cette “orientation politique” est une “nécessité en termes de qualité et de continuité du service public”. Puis il ajoute : “parce que l’on est un service public et que le service rendu à l’élève et à la famille doit être au rendez-vous !”
Une revalorisation salariale significative pour le Directeur académique
Sarah Hamoudi-Wilqowsky, co-secrétaire départementale de la FSU SNUIPP attaque ce dispositif en le décrivant comme “hors-sol”. Pour elle, il s’agit d’une annonce “qui vient détricoter un service public déjà bien attaqué de toutes parts”. En Savoie, il n’est pas rare de constater des problèmes de remplacements difficiles. Ça a récemment été le cas au lycée Jean-Moulin, à Albertville, où les élèves n’ont pas eu de professeur de français depuis plus de deux mois. Pour la co-secrétaire départementale de la FSU SNUIPP, les postes d’enseignants dans certaines zones de montagne sont particulièrement difficiles à remplacer à cause des coûts de déplacement à la charge des contractuels. C’est notamment le cas de la vallée de la Maurienne.
Elle en conclut : ”Donc c’est une rentrée qui ne s’annonce pas sous les meilleurs hospices avec le constat que ça ne s’améliore malheureusement pas. Et c’est très inquiétant !”. Selon les propos de François Coux, un enseignant du premier degré touchera 69 euros net pour une nouvelle mission contre 22 euros actuellement. Puis il ajoute, concernant le second degré, “un enseignant de collège ou de lycée certifié touchait autour de 40 euros de l’heure, demain ce sera 69 euros net !”. Une revalorisation salariale significative pour le directeur académique de la Savoie.
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