ANNECY | Femmes en Montagne : « une troisième édition qui a gagné en ampleur »

ANNECY | Femmes en Montagne : « une troisième édition qui a gagné en ampleur »

PUBLIE LE 04/11/2022 par Auriana Castro - 7264 vues

Cinq jours de festival, 27 films en compétition, 13h de projection et plus de 18 évènements…

Voici en quelques chiffres, la troisième édition du festival Femmes en Montagne, qui a lieu du 9 au 13 novembre 2022. Sa présidente, Tanya Naville, l’assure : « C’est une édition qui a gagné en ampleur ».
Crée en 2019 par l’association « On n’est pas que des collants » qui se bat pour favoriser l’accès au sport outdoor aux femmes et leur médiatisation, ce festival vise à mettre la lumière sur ces sportives et à rassembler autour d’une passion commune : les sports de montagne.

« On est sur des aventures... »
Sept projections sont proposés au public, au cours desquelles, plusieurs films aux sujets, aux formats et aux nationalités différentes seront dévoilés. Si le thème des sports outdoor et de montagne peut sembler se tourner uniquement vers les passionné.es et pratiquant.es, il n’en est pour autant rien.
« On a envie de toucher le plus grand nombre. On est vraiment sur des aventures. Ce sont des films ouverts à tout le monde. » explique Tanya Naville.
Pour toucher le plus grand nombre le festival tient aussi à proposer ses projections et ateliers à des prix accessibles, entre 5 et 10 euros l’entrée pour une soirée. Des soirées accompagnées des équipes des films projetés, qui ouvrent sur des débats et des échanges avec le public.
Un élément également central pour Tanya Naville : « On essaie, dans les salles où l’on peut, de proposer également un pot à la fin de la séance. Les spectateurs et spectatrices qui le souhaitent peuvent alors échanger de manière moins formelle avec les intervenants. »
Les mots clef du festival scande sa présidente : « Echange et convivialité ».

« S’il y’a des [femmes] qui pratiquent, mais qu’il n’y a pas la médiatisation derrière, c’est plus difficile de se projeter. »
A l’origine de l’association « On n’est pas que des collants » et de ce festival, on retrouve l’envie de mettre la lumière sur les sportives et de dépasser les clichés sexistes.
Un changement de mentalité qui doit passer, pour l’alpiniste, par la médiatisation des pratiquantes.
Pour Tanya Naville, la situation s’est améliorée depuis 2016 : « Plein de choses ont été mises en place et je pense que ça influe grandement sur les pratiques. » Elle explique : « Pour une fille ou une jeune femme, il est beaucoup plus facile d’avoir envie de se lancer dans ces sports quand on voit des femmes pratiquer ces sports-là. C’est-à-dire, même s’il y’a des personnes qui pratiquent, s’il n’y pas de médiatisation derrière, c’est beaucoup plus difficile de se projeter. »
En tournant les projecteurs vers ces femmes, le message de ce festival est simple : « […] qu’on soit un homme ou une femme, on peut pratiquer un sport de montagne ».

Pour celles et ceux qui ne pourraient pas profiter des projections, une édition digitale existe. Quasiment tous les films sont disponibles en replay jusqu’au 31 décembre pour 25 euros. Un pass digital qui permet notamment d’aider l’association et les réalisateurs. Seuls les gagnants de la compétition sont rémunérés pour la projection de leur film.