PUBLIE LE 23/03/2022 par Auriana Castro - 12322 vues
Photo d'illustration | Annecy.fr
Ce mercredi 23 mars 2022, le groupe d’opposition Les Annéciens relaie les alertes et interrogations de l’UNSA, le syndicat majoritaire des agents de la ville.
En prévision d’un comité technique prévu ce 8 avril 2022, l’UNSA dresse les questions à l’ordre du jour. Le premier point abordé concerne « le mode d’administration des services ».
Le syndicat dénonce le mal-être de nombreux agents de la ville d’Annecy : « […] Sans chercher à jeter l’opprobre, nous devons alerter sur les effets du manque de clarté, de lisibilité des attendus et la lourdeur des circuits décisionnels. Les contradictions dans les exigences des élus sont sources de confusion, de désorganisation et donc de démotivation des équipes. »
L’UNSA interroge ainsi les élus de la ville : « Est-ce que les élus et la direction générale ont conscience que leur manière de travailler, par moment, contribue au mal être grandissant des agents dans de nombreux services ? » En raison la restructuration des services et les contradictions internes.
Le groupe de Denis Duperthuy, Les Annéciens a relayé cette interrogation de l’UNSA dans un communiqué. Face à ces alertes de mal-être du syndicat, le groupe de l’opposition se dit ne pas être surpris : « […] nous sommes intervenus à de nombreuses reprises en conseil municipal, en commissions et dans de nombreuses réunions pour nous alarmer des remontées que nous avions de nombreux agents, effectivement déconsidérés, démotivés, se sentant sincèrement dévalorisés. Face à ces remontées, à ces alertes, la majorité et le maire sont toujours restés indifférents, feignant les abcès d’humeur “traditionnels” d’une relation employeur-employés. » Pour Les Annéciens, la restructuration des services a joué un rôle dans la dégradation des conditions de travail des agents de la ville. Le communiqué du groupe de l’opposition souligne également son soutient aux services de la ville : « […] nous souhaitons leur renouveler nos remerciements pour le travail précieux et professionnel qu’ils font au service de nos concitoyens. Les Annéciens savent le mérite et le sérieux de nos agents […] ». En plus de ce soutient exprimé, Les Annéciens demandent « que le maire, principal artisan de cette confusion, se mette à la table des discussions. Qu’il fasse enfin preuve de démocratie interne et d’écoute. Qu’il remette enfin du respect dans les relations hiérarchiques de la maison “Ville”.
Nous avons pu joindre le maire d’Annecy, François Astorg. Il se dit à l’écoute des agents : « Sur la situation de fatigue et de l’usure des agents je l’ai entendu. Nous en avons parfaitement conscience. » Pour le maire de la ville, le contexte est l’une des composantes de ce mal-être, des variables indépendantes du bon vouloir de la mairie : « Une fusion qui n’est pas totalement finie, le covid et le cyber attaque. » Un contexte particulier qui, néanmoins, « n’explique pas tout » confirme le maire. Face aux difficultés rencontrées par les agents de la ville, François Astorg affirme « développer le dialogue sociale ». Plusieurs réunions ont ainsi déjà eu lieux avec les organisations syndicales et les partenaires sociaux pour élaborer la politique des ressources humaines.
François Astorg a confié qu’un autre espace de dialogue s’était mis en place, mais interrompu par la cyber attaque. Ces rencontres directes entre le maire et chacune des organisations syndicales « pour prendre le pouls de la situation » devrait reprendre très prochainement.
Mi-avril également, le maire devrait lors d’entretiens discuter avec les chefs de services. François Astorg assure : « Le bien être des agents est une condition nécessaire au service publique et essentiellement aux personnes. » Face aux critiques du groupe de l’opposition, le maire réaffirme le soutien des élus et de la majorité pour les agents de la ville : « Je regrette sans remettre en cause le rôle de l’opposition, des minorités, que l’on en fasse une saillie politicienne qui ne corresponde pas à la réalité. Il faut suggérer des améliorations plutôt que de dénoncer en permanence avec des superlatifs sans qualifier sur le terrain ce qu’il se passe vraiment. »
Le maire d’Annecy dénonce ainsi « un jeu permanent pour obtenir trois likes sur Facebook »
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