PUBLIE LE 19/06/2022 par Mathieu Hutin - 25380 vues
Le mercredi 26 août 2020 à 11 heures du matin, la psychologue Morgane Nauwelaers était tuée d’un coup de fusil en pleine tête, dans la salle d’attente de son cabinet.
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Le drame et la stupeur sont encore présents dans les mémoires annéciennes. Le mercredi 26 août 2020 à 11 heures du matin, la psychologue Morgane Nauwelaers, 33 ans, était tuée d’un coup de fusil en pleine tête, dans la salle d’attente de son cabinet, au 68 rue Carnot. Présumé innocent, Albert Blanc, un retraité chambérien de 77 ans en détention provisoire depuis les faits, répond de son assassinat devant la cour d’assisses de la Haute-Savoie dès ce mardi.
Le pédophile qui ne voulait pas être démasqué ?
Depuis les faits, l’homme s’est toujours défendu d’avoir voulu tuer Morgane Nauwelaers.
S’il avait préparé sa visite depuis plusieurs jours, c’était pour lui faire peur et la dissuader de signaler des faits d’attouchements sexuels que l’accusé aurait commis sur sa fille (patiente de Morgane Nauwelaers) et sa petite fille, âgée de 13 ans. Blanc dira ensuite en audition avoir voulu voler l’ordinateur de la psy pour effacer les traces du dossier de sa fille.
L’enquête a démontré que Morgane Nauwelaers avait signalé les attouchements présumés la veille, dans une information préoccupante. Pour ces faits présumés, de nature pédophile, il sera jugé en septembre au tribunal judiciaire de Chambéry.
L’enquête sur la mort de la psy rapporte que l’accusé s’était peut-être dit qu’il allait tirer s’il n’arrivait pas à convaincre.
Le pédophile, qui souffre d’un très grave trouble de la personnalité selon les experts, s’est montré froid et sans remords après le drame et a reconnu avoir tiré volontairement, parce que la victime avait fui. Toujours présumé innocent, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour assassinat (meurtre avec préméditation) et devra se montrer convaincant devant la cour d’assises de la Haute-Savoie, s’il veut éviter la peine maximale.
Un scénario minutieusement préparé
Le jour du drame, peu après 8 heures, le septuagénaire prend son petit déjeuner comme il en a l’habitude, avec son épouse, à son domicile des hauteurs de Chambéry.
Il dit à cette dernière, qui ignore tout du terrible secret de famille et du drame qui va se produire, aller effectuer des travaux dans des logements dont il est propriétaire. En réalité, Albert Blanc cache son téléphone dans les toilettes du studio en travaux, avant de prendre la direction d’une agence de location de véhicules. Agence dans laquelle il a, la veille, réservé une voiture.
Albert Blanc transfère depuis son véhicule personnel et dans la Clio louée, un sac contenant un fusil dont il a pris soin de scier le canon et la crosse, deux plaques d’immatriculation qu’il a volé à Seynod 5 jours auparavant, du white spirit pour décoller l’adhésif qui doit servir à fixer les plaques, un chiffon pour utiliser le diluant et un opinel rouillé pour décoller les plaques. Albert Blanc a également prévu un bonnet et des gants jetables transparents.
Le retraité prend alors la direction d’Annecy. À mi-chemin, il installe les fausses plaques et fini son trajet dans le parking du centre commercial Courier, en ayant pris la précaution de ne pas emprunter l’autoroute.
Albert Blanc se rend au cabinet de Morgane Nauwelaers et de son mari Louis François. Il a repéré l’endroit, en prenant rendez-vous sous une fausse identité, pour se faire expliquer comment rentrer dans l’immeuble et accéder au cabinet. Un rendez-vous qu’il a finalement annulé. Albert Blanc s’était également rendu jusqu’à la porte du premier étage, le vendredi précédent le crime, avec la voiture de sa femme.
Alors que Morgane Nauwelaers allait recevoir la patiente avec laquelle elle a rendez-vous à 11 heures : l’accusé aurait prétexté vouloir prendre un rendez-vous avec elle. Morgane Nauwelaers installe sa patiente en consultation, ressors avec un bloc et un stylo. Sans qu’une réelle conversation ne s’engage, la patiente entendra sa psy crier : « Non ! » et le coup de feu partir. La psychologue vient de recevoir dans la tête, une décharge de plombs du calibre 12 que l’accusé avait caché dans le sac de plage.
Louis François, en consultation dans la pièce d’à côté, sort immédiatement de son bureau et découvre sa femme au sol, touchée à la tête par le coup de feu, mais respirant encore. Il poursuit son agresseur, le rattrape sur le demi pallier et réussi à le désarmer. Le mari et associé de la victime assène alors deux coups de crosse de fusil, occasionnant une plaie de 3 centimètres sur le cuir chevelu d’Albert Blanc qui prend la fuite en direction du parking Courier.
Poursuivi et rattrapé par des témoins, il est finalement interpellé par les policiers au niveau de la caisse automatique du parking et reconnait immédiatement être le tireur. Depuis son arrivée au parking, il s’est écoulé 10 minutes. Dans un état désespéré, Morgane Nauwelaers est déclarée décédée après son transport à l’hôpital.
La volonté de tuer ?
Déclaré responsable de ses actes, Albert Blanc devra expliquer pourquoi il a tiré « sans réfléchir » alors que sa « colère mijotait depuis quelques temps » et que la famille était au bord de l’implosion : les faits d’attouchement sur sa fille et sur sa petite fille (pendant 5 ans) allant être révélés.
À moins qu’il ne se mure dans le déni, comme le laisse entrevoir sa correspondance depuis sa prison ; d’où il écrit à sa sœur « Il a fallu que quelqu’un aille chercher de la boue là où il n’y en avait pas. […] Je n’ai pas supporté cette agression qui aurait affecté les gens que j’aime. […] Les choses ont mal tourné et dans un moment de confusion et de panique, le coup de feu est parti et la personne grièvement blessée. »
On imagine déjà le ministère public s’inquiéter d’une absence de perception de la réalité de la part de l’accusé et faire le lien avec les témoignages du parking qui parlent d’un homme « pas désorienté, lucide, pas choqué, pas troublé, pas affolé. »
Juste avant l’ouverture du procès : à la question de savoir si Albert Blanc avait prévu de tuer Morgane Nauwelaers, le seul à détenir cette réponse, incontestablement, c’est Albert Blanc.
Du beau monde sous les robes
Le procès doit durer 3 jours, et le verdict est attendu ce jeudi 23 juin au soir. La cours d’assise de la Haute-Savoie sera présidée par François-Xavier Manteaux, un nom désormais bien connu du grand public depuis le procès Lelandais.
Le ministère public sera représenté par la procureure de la république d’Annecy Line Bonnet.
Albert Blanc sera défendu par l’avocat grenoblois Pierre Donguy.
Côté parties civiles, Louis François et son fils sont représentés par Marjorie Berruex ; la belle famille de Morgane Nauwelaers par la bâtonnière Anne Delzant ; le(s) patient(s) témoins du crime par la précédente bâtonnière Patricia Lyonnaz.
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